Le vendredi 18 avril 2025, 83 cadres issus de banques, institutions de microfinance et coopératives burundaises ont bouclé une formation intensive de quinze jours sur le système de gestion environnemental et social (SGES). Soutenue par le projet “PRETE Nyunganira”, cette initiative visait à renforcer les capacités des décideurs en matière d’analyse des risques environnementaux et sociaux liés aux projets financés.
Chaque institution participante s’est engagée à respecter les normes nationales et internationales, en intégrant dans ses processus une politique environnementale et sociale conforme aux exigences des bailleurs de fonds.
Une garantie pour des financements durables
La coordinatrice du projet “PRETE Nyunganira” Béatrice Nzeyimana, a souligné que cette formation ouvre l’accès au Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement (FIGA), géré par le ministère des Finances.
Doté d’une enveloppe de 17 millions de dollars, ce fonds offre aux établissements un levier pour accompagner les micros, petites et moyennes entreprises tout en garantissant une conformité avec les règles environnementales et sociales. L’objectif est de veiller à ce que les projets financés respectent les principes de sauvegarde et n’aient pas d’impacts négatifs sur les populations ou l’environnement.
Vers une nouvelle culture de responsabilité financière
Les participants, tels que Jean-Paul Niyomwungere et Bruce Davy Kezimana, directeurs de microfinances, saluent un apprentissage riche et structurant. Ils reconnaissent l’utilité du SGES pour identifier les risques, éviter les projets à forte nuisance et protéger les portefeuilles de crédit.
L’exclusion de certaines activités ( comme la fabrication de pesticides interdits, le travail des enfants ou le commerce de déchets dangereux ) montre une volonté ferme d’orienter les financements vers des projets éthiques et durables. Le SGES s’impose désormais comme un outil clé pour prévenir les litiges, améliorer la performance des financements et bâtir une finance plus responsable au service du développement.
Yenga Fazili wã BIREGEYA, Correspondant en Afrique de l’Est et Centrale