Le stade Ingoma de Gitega a vibré au rythme de la quatrième édition de l’Umukenyererarugamba Day, une célébration grandiose organisée par la ligue des femmes du parti CNDD-FDD. Entre chants, danses et messages mobilisateurs, l’événement a réaffirmé le rôle central de la femme dans la marche vers un Burundi prospère et développé.
Des milliers de femmes et de jeunes filles, appelées Bakenyererarugamba, ont répondu présentes, en provenance de toutes les provinces. Le spectacle, digne d’une parade militaire, a illustré la discipline et la ferveur militante de ces femmes engagées.
Un engagement fort du parti au pouvoir
Dans une atmosphère survoltée, la présidente de la ligue des femmes du CNDD-FDD, Marie-Goreth Yamuremye, a lancé un appel à l’unité et à la solidarité entre femmes, tout en plaidant pour leur nomination accrue dans les institutions nationales et internationales. « Nous voulons participer pleinement au développement de notre pays et occuper nos places dans toutes les sphères de décision », a-t-elle martelé.
Un appel soutenu avec fermeté par Révérien Ndikuriyo, Secrétaire général du CNDD-FDD. Dans son intervention, il a annoncé que le parti ambitionne d’aller au-delà du quota constitutionnel de 30 % de femmes sur les listes électorales. « Nous visons entre 35 et 40 % de représentativité féminine. Les femmes sont la majorité de la population, elles doivent aussi l’être dans les instances de décision », a-t-il déclaré.
Les femmes au cœur de la paix et de la sécurité
Le SG du parti n’a pas manqué de souligner l’importance des femmes dans la consolidation de la paix et de la sécurité, conditions sine qua non du développement durable. Il a encouragé les mères à éduquer leurs enfants dans l’amour de la patrie : « Si vous avez trois enfants, préparez-en au moins un pour qu’il serve dans les forces de défense. Le pays appartient à ses filles et fils ! »
Avec des objectifs clairs et des engagements politiques affichés, le CNDD-FDD entend franchir un nouveau palier dans l’inclusion des femmes en politique. Un message fort qui marque un tournant dans l’histoire électorale du Burundi.
Yenga Fazili wã BIREGEYA, Correspondant en Afrique de l’Est et Centrale