Depuis vendredi dernier, la province de Cibitoke, située au nord-ouest du Burundi, fait face à une situation critique. Des milliers de Congolais, fuyant les violences dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), se réfugient dans cette région. Les communes de Rugombo et Buganda, principales zones d’accueil, peinent à gérer cet afflux massif. Stades, zones locales et chefs-lieux ont été transformés en abris de fortune, mais les infrastructures sont loin de répondre aux besoins.
Des conditions de vie alarmantes
La majorité des réfugiés, principalement des femmes et des enfants, sont arrivés sans ressources, après avoir tout abandonné dans leur fuite. Privés de nourriture, d’eau potable, d’abris et de sanitaires adéquats, beaucoup dorment à la belle étoile, exposés aux intempéries et aux risques sanitaires.
À cela s’ajoute l’absence totale d’assistance humanitaire jusqu’à ce lundi soir, plongeant les réfugiés dans une détresse extrême.
Des tensions sur le terrain
Certaines familles, prêtes à payer un loyer, se voient refuser l’accès à un logement. Pire encore, le gouverneur de Cibitoke a menacé de renvoyer les réfugiés en RDC, affirmant que la paix y règne. Cette déclaration contraste avec la réalité rapportée par les réfugiés et les observateurs.
Une aide humanitaire attendue d’urgence
Le ministère de l’Intérieur affirme travailler avec le HCR pour coordonner une réponse humanitaire, mais les résultats ne se font toujours pas sentir. Avec environ 10 000 réfugiés déjà enregistrés, la situation demande une intervention rapide pour éviter une catastrophe humanitaire.