Aliment fait à base de sel, d’arachides et du sucre, le plim-pnut est un don de l’OMS, de la croix rouge et d’autres organisations à travers le ministère de la santé qui est mis à la disposition des enfants malnutris pour leur permettre de retrouver les nutriments nécessaires qui manquent à leurs croissances, se vend librement dans les marchés.
Les parents bénéficiaires de ces produits préfèrent les vendre aux détaillants.
Il suffit de faire un tour dans les marchés et quelques boutiques pour se rendre à l’évidence. Les femmes avec leurs enfants malnutris au dos viennent échanger les cartons de plim-pnut contre de l’argent.
Selon les propos d’une mère d’un bébé malnutris, «chaque jeudi, 10 sachets de plim-pnut nous est remis au centre de santé de Farcha mais nous préférons les vendre pour subvenir à nos besoins vu notre état de précarité.»
Comme cette mère, d’autres le font sous forme de tontine : «ce qu’on nous donne ne suffit pas pour vendre maintenant donc nous faisons une sorte de tontine où nous rassemblons chacune nos plim-pnut et les remettons à l’une d’entre. Ceci se fait chaque semaine et à tour de rôle, » explique Marioma devant l’hôpital notre dame des apôtres.
Interrogée sur la question, la nutritionniste Geneviève Ansou affirme que malgré la mauvaise foi de ces femmes, ces produits leur seront toujours distribués.
Cependant si les parents ne sont pas conscients du mal qu’ils causent à leurs bébés, on n’y peut rien, ajoute-t-elle.
Le ministère de la santé en collaboration avec la police nationale et la gendarmerie doivent mettre en place un comité pour démasquer ces parents et les commerçants qui acceptent de racheter ces produits.