Par un communiqué signé ce mardi, 20 décembre 2022, les deux principaux bureaux des syndicats des magistrats à savoir le SMT et le SYAMAT expriment leur regret à la suite de la décision du ministre de la sécurité publique et de l’immigration mettant fin aux détachements de 148 fonctionnaires du corps de de la police nationale, des officiers, sous-officiers et soldats de la gendarmerie nationale de regagner leurs corps d’origine sous peine de sanction.
Selon les magistrats, ces arrêtés viennent anéantir leurs revendications concernant leur sécurité et vont aussi à l’encontre de la politique du président de la transition qui est soucieux de la sécurité des magistrats et de l’instauration d’un État de droit.
“L’établissement du corps de la police judiciaire est une exigence des états généraux de la justice de 2003 et du dialogue national inclusif et souverain pour une justice saine et indépendante.” Peut-on lire dans leur communiqué.
Par ailleurs, les magistrats estiment que cette décision est susceptible de faire cesser leurs activités dans l’ensemble des juridictions et de provoquer des évasions dans les différentes maisons d’arrêt.
Pour finir, les deux principales bases syndicales des magistrats demandent à tous ses membres d’éviter de travailler sans la présence des éléments de sécurité et d’être en alerte pour une éventuelle assemblée générale.