Ayant participé à la 75e session du Comité des Nations-Unies contre la Torture (CAT) à Genève en Suisse tenue du 30 octobre au 04 novembre 2022, les Associations de Défense de Droits de l’Homme (ADH) ont organisé une conférence de presse ce samedi 19 novembre 2022 dans les locaux de la LTDH.
L’objectif de cette conférence de presse est de rendre compte à l’opinion nationale de leurs participations cette session du CAT au cours de laquelle le Tchad a été examiné sur la pratique de la torture dans notre pays, suite aux manifestations de 20 octobre dernier.
En rappel, le Tchad a adhéré à la Convention contre la Torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants depuis 1995.
Composée de Me Adoum Mahamat, président intérimaire de la LTDH, Me Merambaye Rose, rapporteur de ATPPH et de Lamtoin Lagasso chargé de programme de LTDH, l’équipe des ADH présentant les conclusions de la session a indiqué avoir exigé et obtenu l’examen sur les tueries du 20 octobre 2022.
Selon l’équipe des ADH, les principaux sujets abordés au cours de la 75e session concernaient la définition et criminalisation de la torture, la violence dans les conflits intercommunautaires, la sauvegarde légale et détention, la violences faites aux femmes et enfants […] et surtout les manifestations et usages excessifs de la force et des disparitions forcées, exécutions extrajudiciaires…
«Pour nous en tant que ONG, nous osons croire que notre participation est une réussite puisque toutes nos préoccupations ont été prises en compte dans les questions posées par le Comité à l’État tchadien, » indique-t-elle.
Pour ce qui est de la torture poursuit l’ADH, «Nous disons que le pays a donc maintenu au cours de la dernière décennie des institutions et structures favorables à la torture et aux mauvais traitements. Le présent rapport alternatif fait état de l’utilisation de la torture au Tchad comme pratique généralisée et structurelle et non pas comme des faits isolés commis par certains fonctionnaires, » détaille l’équipe.