Dans la société, surtout tchadienne, les femmes deviennent des proies pour les chefs d’entreprises qui, avant de les recruter veulent au préalable avoir des relations sexuelles avec elles.
Ce constat est malheureusement fait dans la plus part des entreprises et les administrations où les femmes font l’objet de chantage des directeurs et/ou les hauts cadres d’entreprises pour avoir un contrat ou une promotion.
Les directeurs des secteurs privés sont les premiers sur la liste à faire du chantage aux femmes qui viennent déposer leur CV en vue d’obtenir un contrat.
«Je travaillais dans une chaîne télévisée de N’djaména jusqu’à ce que mon directeur me demande de coucher avec lui pour avoir une promotion et que c’est moi qui irai dans toutes les mission de la chaîne. Mais quand j’ai refusé, il m’a rendu la vie difficile jusqu’à ce que mon contrat finisse et suis parti, » témoigne une journaliste qui préfère garder l’anonymat.
Comme elle, Remadji a refusé d’avoir une relation sexuelle avec son boss alors qu’elle était encore stagiaire.
«J’ai déposé mon dossier, et quelques jours après, le PDG lui même m’appelle. J’étais alors très contente mais cette joie était de courte durée car c’était pas pour m’offrir ce stage mais plutôt me draguer, » explique-t-elle.
Cependant d’autres filles acceptent malgré leur situation matrimoniale de céder au chantage pour décrocher un boulot qui leur permettra de joindre les deux bouts.
«J’étais obligé d’accepter ce contrat malgré la pression qui est sur moi. Mon mari à perdu son boulot et si ce que je gagne en ce moment nous permet de vivre c’est essentiel, » affirme une femme travaillant dans une entreprise d’assurance à N’djaména.
En outre, les directeurs d’entreprises ne doivent pas profiter de leur position pour déshonorer les femmes qui ont aussi leur place dans cette société et le droit de travailler sans rien attendre en retour.