L’Organisation des nations unies pour l’enfance a entrepris depuis quelques jours le projet de construction de plus de 400 tentes pour abriter les sinistrés de farcha dans le premier arrondissement de la ville de N’djamena.
Ces tentes sont construites dans la forêt claire de mellezi où vivent désormais plus de 2500 sinistrés. Les bois morts et les bâches servent de matériels de construction.
Une tente simple pour un foyer mesure 5 mètres sur 3,5 et la tentes commune pour plusieurs personnes notamment les jeunes, les célibataires et autres est de 15 mètres sur 8,5.
Les jeunes valides parmi les sinistrés servent des main d’oeuvre dans cette opération de montage de tente.
« Avant qu’on ne vienne ici, nous avons nos métiers et c’est pas logique qu’on paye d’autre personnes pour venir construire une tente que nous allons dormir dedans alors que c’est notre travail. » Souligne Bernabé l’un des sinistrés.
Selon un responsable des sinistrés trouvé sur le lieu du chantier, ces tentes seront partagées dans un premier temps aux couches les plus vulnérables notamment les femmes enceintes et les femmes qui allaitent.
« Avec le froid qui se pointe à l’horizon, il serait préférable que les femmes enceintes et celles ayant des bébés en mains logent les tentes. Au fur et à mesure que les construction des tentes se poursuivent, d’autre auront également leur part.» Explique Mahal Filedjé chargé de la supervision des travaux.
Rappelons que ces sinistrés étaient obligés de fuir leur domicile englouti par les eaux du fleuve Chari et Logone qui ont fait une montée exponentielle au cours de ces trois dernières semaines pour s’installer dans cette forêt qui est aussi source de danger avec la présence des reptiles.