Installée dans le département de Haraze Al Biar depuis plus d’une décennie dans la réalisation de ses travaux, la Société Nouvelle d’Études et des Réalisations ( SNER) n’est plus la bienvenue dans cette localité.
De Dandy à Karal, le constat est amer. Quelques montagnes qui attiraient encore jusqu’à là de nombreux touristes disparaissent de jour en jour.
La population s’inquiète et se plaint de cette exploitation abusive de la SNER qui n’a que duré et dont la réalisation de ses travaux se passent en sourdine et ne profite qu’aux personnes inaperçues.
Au commencement de leurs travaux, des champs et quelques parcelles de terres ont été accaparés par cette société et jusqu’à là, aucun d’entre eux n’a été dédommagé.
La SNER, rappelons-le, est chargée d’exécuter des travaux d’entretien et de construction des routes. Elle est également dans l’immobilier et dans le Concassage.
Pour plusieurs habitants de Karal interrogés par notre équipe déployée sur les lieux, elle constitue une véritable source d’aliénation et d’appauvrissement chronique pour la population depuis le lancement de ses travaux dans la localité.
Selon Rimeido Ramat, chef de village de Hadjer Lamis, cette société a dès le début dupé la population. Car depuis ses travaux, l’on ne constate une dégradation abusive de l’environnement avec à la clé la disparition de plusieurs montagnes dont elle se sert du concassage à ses propres fins. Et que poursuit-il, les simples mains d’œuvres ne sont pas locales mais d’ailleurs avec aucun autre avantage pour la population.
Rimeido Ramat rappelle aussi qu’à l’époque, une société chinoise avait voulu s’installer avec un bon cahier de charge favorable à la population ( construction des écoles, des hôpitaux, réalisation des forages et surtout en recrutant les mains d’œuvres locales pour les travaux…) mais que la SNER lui a rendu la vie difficile.
«Dans la proposition de la société chinoise à la population, ils ne devraient pas toucher aux grandes montagnes, et que tout sera bénéfique pour tous. Mais pour la SNER, elle a commencé à s’attaquer aux grandes montagnes avec une panoplie de mépris à la population autochtone. Aujourd’hui, les montagnes sont en voie de disparition suite aux exploitations abusives, » explique Rimeido Ramat.
Selon certains aussi, plusieurs dégâts sont constatés et qu’aucun habitant n’est entré dans ses droits. La population si l’on en croit souffre, mais les autorités de la transition sont interpellées.
C’est pourquoi, la population lance un cri d’alarme au Président du Conseil Militaire de Transition (PCMT) Général Idriss Deby Itno d’intervenir de toute urgence pour que tout puisse rentrer dans l’ordre et que chacun se sente fier comme un vrai Citoyen.