Lors de la 42ème réunion du Conseil des ministres, le président Félix Tshisekedi a dressé un tableau alarmant de la situation financière du pays, exacerbé par la guerre dans l’Est menée par les éléments de l’AFC-M23. L’instabilité engendre une flambée des dépenses sécuritaires, grevant des ressources déjà limitées. Dans ce contexte, le chef de l’État appelle à des mesures urgentes de redressement afin d’éviter une dérive économique majeure.
Rationalisation de l’appareil étatique en ligne de mire
Le président a instruit le gouvernement de lancer un audit des structures récemment créées, notamment au sein des ministères, afin d’évaluer leur rendement. Les entités jugées peu efficaces ou budgétivores pourraient être supprimées ou reconfigurées.
Même le cabinet présidentiel n’échappera pas à cette rationalisation, signe d’un engagement à donner l’exemple depuis le sommet de l’État.
Engagements internationaux et vision de développement
Tshisekedi a également rappelé les engagements pris avec le FMI, dans le cadre des programmes de facilités élargies de crédit et de résilience. Il insiste sur le lien indissociable entre redressement budgétaire et relance économique. L’objectif : dégager des marges de manœuvre financières pour financer les projets structurants et améliorer les conditions de vie des Congolais.
Avec ces mesures, la RDC amorce une réforme de fond pour faire face aux défis économiques posés par la guerre et renforcer sa crédibilité internationale.
Yenga Fazili wã BIREGEYA, Correspondant en Afrique de l’Est et Centrale