Le Président Félix Tshisekedi s’envolera ce jeudi 1er mai 2025 pour Washington, aux États-Unis d’Amérique, afin de finaliser le partenariat stratégique entre la République démocratique du Congo (RDC) et les États-Unis d’Amérique (USA), récemment validé par la Maison-Blanche. Ce déplacement marque une étape historique dans les relations bilatérales, avec en toile de fond un accord qualifié d’« accord du siècle » par le Département d’État américain chargé des affaires africaines.
Selon un communiqué publié mardi 29 avril consulté par Tribune Échos, ce partenariat inédit prévoit une exploitation conjointe des ressources minières congolaises en échange d’un engagement ferme de Washington à œuvrer pour la sécurité dans l’Est du pays, en proie à des conflits armés persistants.
Outre l’aspect sécuritaire, le texte prévoit un investissement de 500 milliards de dollars sur quinze ans dans les infrastructures congolaises — un effort sans précédent destiné à moderniser les transports, l’énergie et les services sociaux.
Ce rapprochement s’inscrit dans une dynamique régionale plus large. Vendredi dernier, la RDC et le Rwanda ont signé une « déclaration de principes » visant à instaurer la paix et à renforcer le développement économique dans la région des Grands Lacs. Kinshasa et Kigali s’engagent à respecter mutuellement leurs frontières et à promouvoir l’intégration économique régionale, notamment en assurant la traçabilité des minerais stratégiques.
Les deux pays ont aussi convenu de coopérer pour le retour des réfugiés et déplacés internes, avec l’appui des partenaires internationaux.
Ce nouveau chapitre diplomatique augure une reconfiguration des équilibres géopolitiques en Afrique centrale, avec Washington en partenaire privilégié.
Yenga Fazili wã BIREGEYA, Correspondant en Afrique de l’Est et Centrale