Depuis quelques jours, un phénomène qualifié d’« enlèvement de sexe » crée une vive inquiétude dans la ville de N’Djamena et certaines provinces du Tchad. Des rumeurs persistantes évoquent des cas où des individus auraient vu leur appareil génital “disparaître”, entraînant des réactions violentes de la part de la population. Plusieurs personnes accusées ont été agressées, certaines même lynchées par des foules en colère.
Face à cette situation, la Direction Générale de la Police Nationale (DGPN) a réagi dans un communiqué publié ce 13 avril 2025. Elle exprime son inquiétude face à l’ampleur de ces allégations, tout en rappelant que la justice populaire est formellement interdite et dangereuse pour la paix sociale.
« Toute personne se rendant coupable d’agression, de violence ou d’incitation à la haine répondra de ses actes devant la loi », avertit le Contrôleur Général Paul MANGA, porte-parole de la Police nationale.
La Police appelle la population à faire preuve de retenue et à saisir les services de sécurité ou les autorités administratives en cas de suspicion, afin que des enquêtes soient menées dans le respect des procédures légales.
Elle insiste sur la nécessité pour les leaders communautaires et religieux de sensibiliser leurs concitoyens à la paix, au respect des droits humains et à la cohésion sociale.
La Police nationale réaffirme son engagement à protéger l’ensemble des citoyens et à faire la lumière sur chaque cas signalé, tout en rappelant que seule la justice est habilitée à juger les faits.