Face aux inondations dévastatrices ayant récemment frappé Kinshasa et d’autres villes, causant la mort de plus de 40 personnes et laissant des milliers de sinistrés, le président Félix Tshisekedi a réagi avec fermeté. Lors de la 39e réunion du Conseil des ministres, tenue le 11 avril 2025, il a ordonné la mobilisation urgente des ressources financières nécessaires à la réponse humanitaire.
Des fonds débloqués pour agir vite
« Le ministre des Finances a été instruit de veiller à la mise à disposition effective des fonds nécessaires au profit de la caisse de solidarité nationale et de gestion humanitaire des catastrophes », a déclaré Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.
Cette caisse devra permettre d’apporter une aide rapide aux victimes, dans un contexte où le danger n’est pas encore écarté, selon Mettelsat.
Un plan gouvernemental en préparation
La Première ministre et les ministres sectoriels ont également reçu mission de concevoir un plan de riposte. Il s’agira de renforcer la prévention, mais aussi de garantir une réponse coordonnée en cas de nouvelles intempéries.
Une procédure d’urgence qui interpelle
Conformément au manuel des procédures budgétaires en RDC, les catastrophes naturelles figurent parmi les cas permettant une dérogation à la chaîne normale de la dépense publique. Toutefois, cette flexibilité ouvre la porte à des abus, comme le rappelle le Centre de recherches en finances publiques et développement local, qui met en garde contre les risques de détournements en l’absence de mécanismes rigoureux de contrôle.
Une urgence humanitaire, un test de gouvernance
Au-delà de la tragédie humaine, cette crise révèle les défis persistants en matière de gouvernance et de transparence dans la gestion des fonds publics. La riposte du gouvernement est donc double : répondre au drame, mais aussi rassurer sur la bonne utilisation des ressources mobilisées.
Yenga Fazili wã BIREGEYA, Correspondant en Afrique de l’Est et Centrale