Lors de la 39e réunion du Conseil des ministres, tenue le vendredi 11 avril 2025 à la Cité de l’Union africaine, le président Félix Tshisekedi a annoncé une décision majeure : la réduction du prix du passeport ordinaire biométrique à 75 dollars américains. Une mesure saluée pour sa portée symbolique et sociale, qui vise à renforcer l’accès des citoyens à un droit fondamental : celui de s’identifier et de circuler librement.
“Le chef de l’État a voulu rendre ce document encore plus accessible”, a affirmé le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya. Cette décision, fruit d’une analyse approfondie, traduit une volonté claire de supprimer les barrières financières qui freinent de nombreux Congolais dans leurs démarches administratives.
Une réforme de l’administration publique en marche
Au-delà de l’aspect financier, cette baisse de prix s’inscrit dans une dynamique plus large de réforme de l’administration publique. L’objectif : bâtir une administration plus équitable, plus inclusive et plus proche du citoyen. Patrick Muyaya a précisé que cette mesure devra être appliquée avec rigueur, tout en respectant les engagements contractuels existants pour préserver la crédibilité de l’État.
Le chef de l’État a également insisté sur la nécessité de préserver la paix sociale. Il a demandé à ce que la transition vers ce nouveau tarif ne pénalise pas les agents en charge de la production et de la délivrance des passeports.
Mise en œuvre attendue dans les meilleurs délais
La ministre des Affaires étrangères a été instruite d’engager immédiatement des concertations avec les ministres du Budget et des Finances. Elle devra soumettre dans les plus brefs délais un calendrier clair de mise en œuvre, incluant la date précise du lancement officiel de cette nouvelle tarification.
Rappelons que le prix actuel du passeport, fixé par un arrêté interministériel du 10 novembre 2020, était de 99 dollars. La baisse annoncée représente donc un effort notable de l’État en faveur de ses citoyens, dans un contexte où la libre circulation et l’identité administrative sont plus que jamais essentielles.
Yenga Fazili wã BIREGEYA, Correspondant en Afrique de l’Est et Centrale