Selon les informations rapportées par nos confrères de RFI, l’est de la République démocratique du Congo (RDC) fait face à une crise humanitaire sans précédent après une violente offensive sur Goma. Le dernier bilan communiqué par l’ONU ce mardi 4 février fait état de près de 3 000 morts. Un chiffre qui pourrait encore augmenter alors que les corps continuent d’être retrouvés dans les rues, le lac Kivu, et d’autres zones sensibles comme l’aéroport et la prison de Goma.
D’après Bounena Sidi Mohamed, directeur adjoint d’OCHA en RDC, au moins 2 000 corps ont déjà été enterrés, tandis que 900 autres sont toujours entreposés dans les morgues des hôpitaux. Ces établissements, déjà saturés et en manque de moyens, peinent à gérer l’afflux de victimes.
Une situation sanitaire alarmante
Face à cette catastrophe, les organisations humanitaires redoutent une explosion des épidémies. La pénurie de sacs mortuaires, avec seulement 500 disponibles actuellement, complique l’enterrement rapide des victimes, augmentant ainsi les risques sanitaires. « L’enterrement rapide est essentiel pour prévenir les épidémies », a souligné Bounena Sidi Mohamed sur RFI.
L’ONU alerte notamment sur un risque élevé de choléra, de rougeole et de Mpox. Les conditions de vie précaires des survivants, combinées aux infrastructures de santé dévastées, aggravent encore davantage la situation.
Un appel urgent à un corridor humanitaire
Alors que 70 % des blessés pris en charge par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) sont des civils, l’accès à l’aide humanitaire demeure extrêmement limité. OCHA réclame la mise en place d’un corridor humanitaire pour acheminer des fournitures médicales et évacuer les blessés.
Dans une déclaration à la presse, le coordonnateur humanitaire de l’ONU en RDC a insisté sur la nécessité de rouvrir l’aéroport de Goma. Ce point d’accès stratégique est crucial pour le déploiement des secours et l’évacuation des cas les plus graves.
Une urgence s’impose
Chaque jour qui passe rend la crise plus dramatique. Les populations locales, déjà durement touchées par des années de conflits, subissent une nouvelle épreuve. La communauté internationale est appelée à réagir rapidement pour éviter une catastrophe humanitaire encore plus grande.