Lors d’une séance plénière animée par Emmanuel Sindahagera, président du Sénat, le ministre de l’Éducation nationale et de la Recherche scientifique, François Havyarimana, a répondu aux inquiétudes des sénateurs concernant l’attribution des bourses d’études à l’étranger. Ce mardi 21 janvier 2025, il a insisté sur la nécessité de garantir l’objectivité, rappelant que « la condition de la note doit être prioritaire et objective ».
Le ministre a précisé que les bourses octroyées par des pays partenaires, via le ministère des Affaires étrangères, sont d’abord destinées aux étudiants méritants. Les critères d’éligibilité incluent la performance académique, suivie de la proportionnalité entre la section et le domaine d’études. « La question des bourses ne devrait pas être politisée. Nous avons besoin de têtes bien faites », a-t-il affirmé en réponse aux doutes exprimés par certains sénateurs sur un possible favoritisme régional.
Vision 2040-2060 : renforcer l’éducation et les métiers
Dans le cadre de la vision à long terme, le ministère prévoit des réformes ambitieuses pour améliorer la qualité de l’enseignement. L’introduction de l’école maternelle dans tous les établissements, la multiplication des sections scientifiques et technologiques, ainsi que la création d’institutions comme l’« Institut supérieur professionnel de Cibitoke » sont autant d’initiatives envisagées.
Le développement des centres professionnels vise à encourager l’autocréation d’emplois et à réduire le chômage. Le ministre a révélé que 737 étudiants avaient déjà été envoyés se spécialiser à l’étranger, dont 525 boursiers de l’État. « L’augmentation des écoles à régime d’internat contribue au développement professionnel et social. Trois nouveaux établissements ont été construits cette année », a-t-il conclu, affirmant la volonté du gouvernement de promouvoir une éducation inclusive et performante.
Yenga Fazili wã BIREGEYA, Correspondant en Afrique de l’Est et Centrale