La dernière sortie médiatique effectuée ce 22 Janvier 2025 par la cellule de communication de la présidence tchadienne, utilisant MRTV, média local, pour répondre à une querelle familiale, constitue une dérive indigne d’une cellule de communication nationale. Ces propos confondant affaires privées et responsabilités publiques ont été relayés par des médias internationaux tels que RFI et Jeune Afrique exposant le Tchad à la risée mondiale.
Une prise de parole hasardeuse et mal maîtrisée
Dans une annonce diffusée par MRTV, la cellule de communication de la présidence s’est hasardée à publier une lettre au nom du Président Mahamat Idriss Déby Itno, visant à répondre publiquement à une déclaration de son frère, le général Adam Idriss Déby. Ce dernier avait récemment critiqué ouvertement la gestion du pays et demandé la démission du chef de l’État, pointant le chaos qui s’est emparé du Tchad sous son mandat. Ce type de réponse, à la fois précipitée et émotionnelle, manque cruellement de professionnalisme et bafoue les principes d’une communication présidentielle rigoureuse.
Une dérive personnelle à l’échelle nationale
Les arguments avancés dans cette lettre sont autant d’attaques personnelles que de justifications maladroites. Le ton employé, oscillant entre injures voilées et mise en scène d’un drame familial, a profondément choqué l’opinion publique et terni l’image de la présidence. Comment une cellule de communication peut-elle se permettre d’exploiter un média pour une affaire relevant manifestement de rivalités privées ? Une telle confusion des genres fragilise l’autorité de l’État et expose le Tchad à une perte de crédibilité internationale.
Les répercussions internationales
En relayant cette communication maladroite, des médias internationaux comme RFI et Jeune Afrique ont amplifié l’incident, transformant une querelle interne en une affaire de portée mondiale. Le président Mahamat Idriss Déby Itno, déjà critiqué pour sa gestion du pays, voit son image encore davantage ternie par cette sortie inappropriée. Les chancelleries et les observateurs étrangers pourraient percevoir cette communication comme le symptôme d’une présidence affaiblie et désorganisée.
Face à cet échec manifeste, il serait urgent que la présidence prenne des mesures adéquates pour préserver son image face au monde en sanctionnant les responsables de cette crise d’image majeure. Cela marquerait une tentative de redressement nécessaire pour préserver l’autorité et le sérieux de l’institution présidentielle.
Cette affaire souligne l’importance cruciale d’une communication présidentielle maîtrisée et respectueuse des frontières entre le privé et le public. À l’heure où le Tchad traverse des turbulences politiques et sociales, de telles maladresses sont non seulement inacceptables mais également dangereuses pour la stabilité et l’image du pays.