Ce mercredi 15 janvier, une offensive aérienne d’une ampleur sans précédent a secoué l’Ukraine, marquant une nouvelle intensification du conflit opposant Kiev et Moscou. En pleine période hivernale, l’armée russe a lancé près de 120 missiles et drones contre des infrastructures énergétiques stratégiques, provoquant des coupures de courant dans plusieurs régions du pays.
Selon l’armée ukrainienne, les forces russes ont utilisé 43 missiles balistiques et de croisière ainsi que 74 drones de combat lors de cette attaque coordonnée. Les défenses ukrainiennes ont toutefois réussi à intercepter 30 missiles et 47 drones, limitant les dégâts, bien que les conséquences restent significatives. Les régions de Kharkiv (Est), Lviv et Ivano-Frankivsk (Ouest) ont été particulièrement touchées.
L’armée russe a justifié cette offensive en déclarant viser des infrastructures critiques du réseau gazier et énergétique ukrainien, essentielles au fonctionnement du complexe militaro-industriel du pays. Du côté ukrainien, le président Volodymyr Zelensky a dénoncé une stratégie visant délibérément à affaiblir la population civile en pleine période hivernale. “Les Russes ciblent notre secteur énergétique pour briser la vie normale de nos citoyens”, a-t-il affirmé sur les réseaux sociaux.
Ces frappes massives sur les infrastructures énergétiques viennent alourdir le quotidien des Ukrainiens, déjà confrontés aux rigueurs de l’hiver. Les coupures de courant, combinées à la destruction d’installations gazières, compliquent l’accès à l’électricité et au chauffage, rendant les conditions de vie extrêmement précaires dans les zones touchées.
Cette offensive intervient au lendemain de la plus importante attaque aérienne ukrainienne sur le territoire russe depuis le début de la guerre. Les experts y voient une réponse directe de Moscou, cherchant à affirmer sa supériorité militaire et à affaiblir la capacité de riposte de l’Ukraine.
Alors que le conflit s’intensifie, les appels à une résolution pacifique peinent à se concrétiser. La communauté internationale suit avec inquiétude cette nouvelle escalade, redoutant des répercussions plus larges sur la stabilité régionale et mondiale.