En pleine période festive, les consommateurs de boissons Brarudi au Burundi, pays d’Afrique de l’Est, sont confrontés à une situation inattendue. Des pénuries généralisées de bières et limonades, telles que Primus, Amstel ou Vital’O, plongent bars et détaillants dans l’incertitude. Aux comptoirs, l’offre se raréfie : certaines boissons sont vendues sous condition d’achat d’autres produits, comme des brochettes ou la nouvelle eau gazeuse. Les prix grimpent, attisant les frustrations des consommateurs, déjà contraints de faire la queue pour espérer être servis.
Cette pénurie, qui s’intensifie, affecte gravement les traditions festives. « À Noël, j’ai cherché partout sans succès. On ne peut pas imposer des achats supplémentaires pour obtenir une bière », déplore un habitant de Nyakabiga. À Kamenge, Jean-Claude partage son amertume : « On prend ce qui reste. C’est décevant pour des retrouvailles familiales. »
Des consommateurs et détaillants désorientés
La rareté des boissons Brarudi alimente les interrogations sur l’approvisionnement. Certains accusent les détaillants de stocker les casiers pour augmenter artificiellement les prix. D’autres regrettent l’incapacité de la Brarudi à répondre à la demande en cette période cruciale. « C’est du jamais vu. Comment fêter dignement sans boissons ? », s’interroge un habitant de Mukaza.
Dans la commune de Ntahangwa, la situation est similaire. Des bars traditionnellement bien approvisionnés étaient à sec ce week-end. Même les boissons clandestines, comme le « Kick », manquent à l’appel. Cette pénurie gâche l’esprit de fête et pousse les citoyens à appeler la Brarudi à agir rapidement.
Alors qu’on est à la veille des célébrations de fin d’année, l’inquiétude grandit. Si aucune solution n’est trouvée, cette crise risque de ternir encore davantage les festivités, laissant de nombreuses familles dans la frustration.
Yenga Fazili wã BIREGEYA, Correspondant en Afrique de l’Est et Centrale