Le gouvernement de la République démocratique du Congo, par la voix d’Aimé Boji Sangara, ministre d’État chargé du Budget, a exhorté les sénateurs à intensifier leurs efforts dans la mobilisation des recettes au niveau provincial. Cette déclaration a été faite ce mardi 03 décembre 2024 lors d’une séance plénière présidée par Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, en sa qualité de président du Sénat congolais.
Un appel à la responsabilisation des provinces pour une gestion budgétaire efficace
« Les sénateurs, en tant que représentants éminents des provinces, doivent s’investir davantage dans l’accroissement des recettes locales inscrites dans les Édits budgétaires, plutôt que de se limiter à la répartition des recettes nationales », a affirmé Aimé Boji. Ce plaidoyer intervient dans le cadre de la présentation du projet de Loi de Finances 2025, marquée par 39 interventions des parlementaires provinciaux.
Le ministre a réitéré son engagement à collaborer étroitement avec le Sénat, notamment en participant activement aux travaux de la commission économique et financière. Un délai de six jours a été accordé pour examiner ce projet de Loi en profondeur, soulignant l’importance d’une analyse rigoureuse pour assurer une gestion budgétaire transparente et efficace.
Des réponses aux préoccupations parlementaires
Lors des débats, plusieurs questions sensibles ont été soulevées par les sénateurs, notamment sur la cohérence des documents budgétaires, la prise en charge des députés provinciaux et la relance de projets stratégiques tels que la MIBA et le barrage de Katende.
Le ministre a apporté des clarifications essentielles, rappelant que le transfert de 40 % des fonds de fonctionnement aux provinces exclut les rémunérations, conformément à la Constitution. En ce qui concerne le barrage de Katende, il a précisé que 45 % de sa construction est achevée, témoignant de l’engagement du gouvernement à concrétiser les infrastructures nécessaires pour le développement du pays.
Sur le plan économique, Aimé Boji a mis en avant la stabilité du taux de change et la maîtrise de l’inflation, fruits d’une coordination efficace entre les politiques budgétaires et monétaires. Il a assuré également que le gouvernement reste déterminé à renforcer ces acquis, dans l’intérêt du bien-être de la population congolaise.
Ce projet de Loi de Finances 2025, symbole d’un effort collectif pour l’amélioration de la gestion publique, devra encore faire l’objet de discussions approfondies avant son adoption. Le gouvernement espère ainsi répondre aux attentes des provinces tout en consolidant les bases d’un développement économique inclusif et durable.
Yenga Fazili wã BIREGEYA, Correspondant en RD Congo