Le Sénégal a connu un tournant politique majeur ce dimanche 17 novembre avec les élections législatives. Le parti au pouvoir, Pastef, a revendiqué une “large victoire”, selon les déclarations d’Amadou Moustapha Ndieck Sarré, porte-parole du gouvernement, sur la chaîne TFM. Cette victoire devrait consolider la capacité du gouvernement à mettre en œuvre son agenda de rupture et de justice sociale, pilier de sa campagne électorale et de son accession au pouvoir il y a huit mois.
Selon le porte-parole, les résultats partiels disponibles indiquent que Pastef serait en possession de 90 à 95 % des résultats, suggérant une majorité qualifiée à l’Assemblée nationale. « Les tendances lourdes montrent que Pastef aura une majorité qualifiée », a-t-il affirmé, bien que le nombre exact de sièges obtenus par le parti ne soit pas encore communiqué.
Les premières projections fiables de la nouvelle composition de l’Assemblée pourraient être disponibles dès ce lundi matin, grâce aux médias qui rapportent les résultats provisoires publiés dans différents centres de vote.
Des figures de l’opposition ont reconnu la victoire du Pastef. Le maire de Dakar, Barthélémy Dias, ainsi qu’Amadou Ba, arrivé deuxième lors de la présidentielle de 2024, ont adressé leurs félicitations au parti. Ces leaders de l’opposition ont été battus dans leurs propres bureaux de vote par Pastef, renforçant davantage l’impression d’une victoire écrasante pour le parti au pouvoir.
Le Premier ministre Ousmane Sonko, également chef du gouvernement, a remporté une victoire confortable dans son bureau de vote à Ziguinchor, dans le sud du pays, selon les résultats partiels.
Le scrutin s’est déroulé dans un climat globalement calme, sans incidents significatifs rapportés. Cependant, la coalition d’opposition Takku Wallu Sénégal, dirigée par l’ancien président Macky Sall, a dénoncé ce qu’elle qualifie de “fraude massive organisée par le Pastef” dans un communiqué. Ces accusations n’ont pour l’instant pas été corroborées par des observateurs indépendants.
Cette victoire, si elle se confirme, constitue un véritable tremplin pour le Pastef, qui pourrait bénéficier d’une Assemblée nationale favorable à ses réformes. Avec une majorité qualifiée, le gouvernement aurait les coudées franches pour accélérer la mise en œuvre de ses politiques économiques et sociales.
Toutefois, la contestation de certains résultats par l’opposition pourrait compliquer la validation définitive des résultats. Les jours à venir seront cruciaux pour confirmer l’ampleur de cette victoire et pour observer la dynamique politique qui en découlera.
En attendant les chiffres définitifs, le Sénégal semble s’acheminer vers une nouvelle phase politique marquée par une stabilité institutionnelle renforcée, mais également par les défis liés à l’adhésion nationale à ce projet de gouvernance.