À N’Djamena, le transport en commun, essentiel pour les habitants de la ville, est devenu un véritable cauchemar pour de nombreux usagers, en particulier au marché de Dembé dans le 7e arrondissement. Entre les véhicules vétustes et les comportements indignes des apprentis, l’expérience des passagers est devenue un véritable parcours du combattant.
Dès les premiers pas aux abords des minibus, une scène de chaos s’installe. Les apprentis, souvent agressifs et impatients, n’hésitent pas à bousculer et même à arracher les paniers des femmes revenant du marché pour les forcer à monter dans leur véhicule. Le manque de respect est tel qu’il n’est pas rare que des passagères voient leurs affaires emportées sans leur consentement, créant une atmosphère tendue et conflictuelle.
Malheureusement, les apprentis de ces minibus ne semblent avoir qu’un seul objectif en tête : remplir leur véhicule, peu importe le prix à payer pour les passagers. Certains sont même engagés uniquement pour attirer la clientèle en échange de petites sommes d’argent, alimentant la concurrence acharnée et les tensions.
Les chauffeurs, quant à eux, semblent impuissants, voire complices, face à cette situation. Le problème est accentué par l’absence de régulation et d’un syndicat qui pourrait imposer un minimum d’ordre dans ce secteur. « Il faudrait une organisation stricte pour gérer ces minibus, mais malheureusement, il n’y a aucune structure pour contrôler cette anarchie », déclare un chauffeur.
Ce manque de régulation et de respect crée des embouteillages incessants et transforme le transport public en une épreuve insupportable pour les usagers. Tandis que certains conducteurs appellent à l’organisation et au respect des passagers, l’inaction des autorités laisse persister ce mépris flagrant envers ceux qui n’ont pas d’autre choix que de subir.
L’urgence d’une solution est indéniable. En attendant, les passagers de Dembé doivent continuer à naviguer entre violences verbales, pertes de leurs biens et frustrations au quotidien, dans l’espoir qu’un jour, leur expérience de transport devienne plus humaine.