À l’occasion de la Journée internationale pour mettre fin à l’impunité des crimes commis contre les journalistes, le président de l’Union des Journalistes Tchadiens (UJT) Abbas Mahamoud a livré une déclaration en faveur de la sécurité et de la liberté de la presse au Tchad.
Rappelant que plus de 350 journalistes ont perdu la vie dans le monde depuis la création de cette journée par l’ONU en 2014, l’UJT a exprimé sa satisfaction de constater qu’aucun journaliste n’est actuellement emprisonné au Tchad. Ce progrès, selon le président de l’UJT, Abbas Mahamoud, témoigne d’une amélioration dans le respect de la liberté de la presse et du droit à l’information dans le pays.
Cependant, l’UJT estime que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour garantir un environnement de travail sûr pour les journalistes. L’Union réclame avec insistance l’adoption d’une loi dédiée à la sécurité et à la protection des journalistes. Cette législation serait un rempart essentiel contre les violences et intimidations dont peuvent être victimes les professionnels des médias.
À la veille des élections législatives et locales, période sensible pour le pays, l’UJT appelle également à une collaboration accrue entre les journalistes et les forces de défense et de sécurité (FDS). Selon l’UJT, cette coopération, basée sur le respect mutuel et une bonne compréhension des responsabilités de chacun, est indispensable pour assurer la sécurité des journalistes et permettre une couverture médiatique sereine des événements électoraux.
L’UJT encourage les autorités à instaurer des initiatives de dialogue et des sessions de formation conjointe entre les journalistes et les FDS. Cette approche vise à renforcer la compréhension et le respect mutuel, contribuant ainsi à des élections apaisées et au respect des libertés de la presse.
Face aux défis politiques actuels, l’UJT souligne la responsabilité sociale des médias tchadiens en tant que « quatrième pouvoir ». Le président de l’UJT insiste sur la nécessité pour l’État tchadien de garantir la sécurité des professionnels des médias et de lutter contre l’impunité pour les crimes commis contre eux.
Dans son appel final, l’UJT demande à l’État tchadien de prendre des mesures concrètes pour combattre la culture de l’impunité, permettant aux journalistes de contribuer sereinement à la refondation de la société tchadienne.