Les difficultés économiques des dernières années ont lourdement impacté le secteur de l’éducation au Tchad, rendant le système éducatif de plus en plus défaillant. Aujourd’hui, le pays peine à offrir une éducation de qualité à ses citoyens.
Un tour des établissements publics révèle l’ampleur de la crise : infrastructures vétustes et manque criant d’équipements de base sont des constats alarmants. L’éducation est l’épine dorsale du développement d’une nation, et une société forte se construit grâce à des citoyens formés et informés. Malheureusement, le système éducatif tchadien va mal, très mal même. Comment expliquer cette situation ?
Les enseignants, souvent confrontés à des salaires dérisoires, luttent tant bien que mal pour subvenir aux besoins de leurs familles. Depuis juin 2024, les salaires sont coupés ou suspendus pour des milliers d’entre eux, y compris pour le mois d’octobre 2024. Le service de la solde évoque trois raisons justifiant cette situation :
- De faux actes de carrière
- Des agents non recensés
- Des cas d’abandon de postes
Bien que ces explications aient leur part de vérité, une question demeure : pourquoi le service de la solde n’a-t-il pas pris les dispositions nécessaires pour éviter de telles situations ? La majorité des enseignants sont des pères et mères de famille qui ont des bouches à nourrir.
Il est impératif que la question de l’éducation soit remise sur la table. Les enseignants et le gouvernement doivent mettre de côté leurs intérêts égoïstes et se pencher sérieusement sur les défis auxquels fait face le système éducatif.
Alors que la rentrée scolaire a débuté ce mois d’octobre et que le pacte social a récemment expiré, il est crucial d’éviter une nouvelle crise, comme l’a souligné le syndicat des enseignants du Tchad. Le gouvernement et tous les acteurs du système éducatif doivent prendre à bras-le-corps les réformes nécessaires pour garantir un avenir meilleur à notre jeunesse.