Au XXIe siècle, avec l’avènement des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC), le monde s’est transformé en un véritable village planétaire où tout est interconnecté. Pourtant, cette promesse d’un monde connecté semble s’évanouir au Tchad.
Depuis quelques semaines, les utilisateurs font face à un accès à Internet chaotique, et les appels téléphoniques deviennent presque impossibles à partir de 18h. Les sociétés de téléphonie mobile semblent ignorer les préoccupations des citoyens.
Abbas Moussa, un citoyen rencontré dans les rues, témoigne : « J’ai activé 1 Go de données pour 24 heures le matin. Je n’ai même pas utilisé 500 Mo avant l’expiration, et pourtant la société a coupé mon accès. » Une situation qui suscite colère et frustration.
Moustapha Youssouf, un commerçant qui doit rester connecté en permanence pour suivre le mouvement de ses articles en provenance du Nigeria, partage sa désillusion : « Internet est si instable que je suis parfois obligé de traverser à Kousseri, au Cameroun, juste pour me connecter sans coupure. »
Ce manque d’accès à Internet et ces problèmes d’appels ne touchent pas seulement les provinces mais frappent également la capitale, N’Djamena. En plein cœur de la ville, la qualité du service est si médiocre qu’il devient impossible d’ouvrir une simple application web. Cela entrave le travail des professionnels des médias, des chercheurs et des employés qui dépendent de ces services.
Il est donc impératif que l’État prenne ses responsabilités pour garantir non seulement la fluidité des services de téléphonie, mais aussi pour surveiller ces sociétés afin d’assurer le bien-être et l’épanouissement des citoyens. La connectivité ne doit pas être un luxe ; elle doit être un droit fondamental dans notre monde moderne.