Les 04 et 05 octobre 2024, la France a accueilli le XIXe Sommet international de la Francophonie, marquant un événement historique, puisque c’est la première fois en plus de trente ans que ce sommet se tient sur son sol. Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, accompagné de Thani Mohamed-Soilihi, Secrétaire d’État chargé de la Francophonie, a profité de cette occasion pour annoncer plusieurs initiatives destinées à renforcer le rayonnement de la langue française et des valeurs francophones à travers le monde. Ce sommet a ainsi permis de réaffirmer l’engagement indéfectible de la France envers les pays francophones.
Parmi les annonces majeures figure le Programme international mobilité employabilité francophone (PIMEF), une initiative visant à améliorer l’employabilité des jeunes francophones. Ce programme ambitieux prévoit la mise en réseau de 1 100 universités et centres de recherche dans 120 pays membres de l’Agence universitaire de la Francophonie. À compter de la rentrée universitaire 2025-2026, les étudiants bénéficieront d’opportunités de mobilité favorisant leur professionnalisation, tout en respectant le principe de réciprocité pour garantir des échanges équitables entre les institutions impliquées.
Le secrétaire d’État a également dévoilé le programme « Volontaires unis pour la Francophonie », qui permettra à 100 jeunes francophones d’effectuer des missions au sein de divers pays francophones. Ces volontaires seront intégrés dans des organisations de la société civile et des institutions publiques pour promouvoir l’éducation et l’entrepreneuriat social tout en défendant les valeurs fondamentales de la Francophonie. Cette initiative vise à renforcer les liens entre les jeunes et les réalités socio-économiques des pays francophones.
Dans un souci d’égalité et d’émancipation des femmes, la France a aussi annoncé son soutien à des organisations féministes par le biais de deux projets significatifs. D’abord, l’« Alliance féministe francophone » a été lancée pour garantir que la langue française ne soit pas un obstacle à l’engagement des organisations féministes dans les discussions internationales sur l’égalité des genres. En partenariat avec Martine BIRON, ministre québécoise responsable de la condition féminine, et Salima SAA, Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, un réseau francophone pour l’égalité et les droits des femmes sera également mis en place, favorisant une coordination accrue entre États membres et organisations civiles.
Thani Mohamed-Soilihi a conclu ses déclarations en affirmant que ce XIXe sommet illustre un espace francophone tourné vers l’avenir. Ces initiatives témoignent non seulement d’un engagement fort pour le développement durable mais aussi pour une coopération renforcée entre les nations francophones. La France s’affirme ainsi comme un acteur clé dans la promotion des valeurs communes liées à la Francophonie, tout en plaçant les jeunes et les droits des femmes au cœur de ses priorités.