Avec l’essor des réseaux sociaux au Tchad, un fléau grandissant menace les utilisateurs : l’arnaque en ligne par chantage à l’image. Des criminels incitent leurs victimes, souvent jeunes, à se dénuder devant la caméra, pour ensuite les menacer de publier ces images si une rançon n’est pas payée. Tout commence par une conversation avec un faux profil séduisant, mais dès que les victimes tombent dans le piège, leur vie bascule.
Les conséquences de ces chantages sont dévastatrices. Dans une société tchadienne marquée par des valeurs traditionnelles, l’exposition publique d’images intimes entraîne une honte profonde, un isolement social, et parfois des pensées suicidaires. Certaines victimes cèdent au chantage, mais cela ne garantit jamais que les images ne seront pas diffusées.
Le silence des victimes aggrave le problème. Par peur de la stigmatisation, elles hésitent à signaler ces crimes, permettant aux arnaqueurs d’agir en toute impunité. Ce manque de dénonciation crée un cercle vicieux, où la peur et la honte alimentent le pouvoir des criminels.
Le manque d’éducation numérique et de lois strictes contre la cybercriminalité au Tchad complique la situation. La plupart des utilisateurs ne savent pas reconnaître les signes d’une arnaque et les plateformes sociales peinent à enrayer le phénomène, laissant les victimes démunies face à cette menace.
Il est crucial que les autorités, les utilisateurs et les plateformes prennent conscience de la gravité de cette situation. Seule une vigilance collective et des mesures concrètes peuvent protéger les futures victimes de ce fléau qui détruit des vies dans l’ombre.