Les habitants des quartiers Ambatta et Kiliouti, situés dans le 7ème arrondissement de N’Djamena, vivent depuis plusieurs jours sous la menace d’un hippopotame errant. Cet animal, qui s’est installé dans une marre d’eau stagnante connue sous le nom de “Trou de Déby,” est devenu une source de panique et de peur parmi la population locale.
L’hippopotame, un animal généralement inoffensif lorsqu’il est dans son habitat naturel, s’est retrouvé piégé dans cette ancienne carrière de la SNER, qui s’est transformée en marre d’eau au fil des ans. La proximité de cette marre avec des zones résidentielles densément peuplées a entraîné une escalade de tensions, les résidents craignant pour leur sécurité et celle de leurs enfants.
Face à cette situation inquiétante, une partie de la population locale a décidé qu’il serait préférable d’abattre l’animal pour écarter tout danger. Cependant, cette décision est loin de faire l’unanimité. Un autre camp, opposé à l’abattage, plaide pour une intervention des autorités compétentes afin de relocaliser l’animal dans un environnement plus adapté, tout en évitant un massacre inutile.
Cette situation soulève des questions sur la gestion de l’urbanisation à N’Djamena, où l’expansion urbaine rapide semble avoir ignoré les impacts potentiels sur la faune. Comment un hippopotame, espèce normalement confinée aux rivières et lacs, a-t-il pu se retrouver en plein quartier résidentiel ? La présence de cet animal souligne les lacunes dans la planification urbaine, ainsi que le manque de mesures préventives pour protéger à la fois les habitants et les animaux.
Le silence apparent des autorités locales du 7ème arrondissement, ainsi que du ministère de l’environnement, aggrave la frustration de la population. Alors que les habitants attendent des mesures concrètes, la peur continue de grandir, laissant place à l’inquiétude quant à une issue potentiellement tragique si rien n’est fait.