Lors des célébrations électorales à Sarh, au Tchad, la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle a été suivie d’incidents violents. Des tirs d’armes à feu ont éclaté dans plusieurs quartiers de la ville, entraînant des conséquences néfastes. Cinq personnes ont été grièvement blessées par des balles perdues et ont dû être hospitalisées. De plus, la panique a régné parmi des milliers d’enfants, et les écoles ont été fermées pendant deux jours.
Dans un point de presse, Allako’As Mandibaye, président du Réseau des Journalistes et Communicateurs des provinces du Moyen-Chari et du Mandoul (RJC/MCM), a exprimé sa préoccupation face à cette situation. Il qualifie ce comportement d’antisocial et souligne que cela remet en question l’efficacité des opérations de désarmement menées dans les zones urbaines et rurales. La présence généralisée d’armes à feu dans les villes est une réalité préoccupante qui nécessite une attention urgente.
Le président du RJC/MCM critique également la note circulaire du ministère de la Santé publique et de la Prévention. Cette note interdit aux journalistes d’interroger les blessés dans les établissements de santé sans l’autorisation préalable du ministère. Allako’As Mandibaye considère cette mesure comme anormale et estime qu’elle entrave la liberté de la presse, un élément fondamental d’un pays démocratique.
En conclusion, il appelle les autorités à permettre aux journalistes d’exercer leur métier de manière fiable et impartiale. Reconnaître la presse comme le quatrième pouvoir est essentiel pour évaluer la démocratie dans n’importe quel pays du monde moderne. La situation à Sarh souligne l’importance de garantir la sécurité des citoyens et de préserver les droits fondamentaux, y compris la liberté d’expression et d’information.