L’institution proche du camp du puissant maréchal Haftar cite notamment les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Italie.
Le Parlement installé dans l’est de la Libye a exigé mercredi 25 octobre le départ « immédiat » des ambassadeurs des pays soutenant Israël dans sa guerre contre le Hamas palestinien, en citant notamment les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Italie.
Dans un communiqué publié sur son site mercredi, cette institution proche du camp du puissant maréchal Haftar a aussi menacé de suspendre l’approvisionnement de ces pays en hydrocarbures si « les massacres » de Palestiniens ne cessent pas. « Nous demandons aux ambassadeurs des Etats qui soutiennent l’entité sioniste [Israël] dans ses crimes de quitter le territoire [libyen] immédiatement », lit-on dans le communiqué du Parlement, alors que la guerre entre Israël et le Hamas est entrée dans son 19e jour.
Un pays miné par les violences et les divisions
Celle-ci a été déclenchée par l’attaque sans précédent perpétrée par le mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre, qui a fait plus de 1 400 morts, en majorité des civils. Les frappes israéliennes menées en représailles sur la bande de Gaza, territoire contrôlé par le Hamas, ont fait plus de 6 500 morts, en majorité des civils. « Si les massacres commis par l’ennemi sioniste ne cessent pas, nous demandons au gouvernement libyen de suspendre les exportations de pétrole et de gaz vers les Etats qui le soutiennent », a averti le Parlement.
Ce dernier a dénoncé « avec les termes les plus forts » ce que font « les gouvernements des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la France et de l’Italie », qui « soutiennent l’entité sioniste dans ses crimes » dans la bande de Gaza, alors que leurs dirigeants « donnent des leçons sur les droits humains et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ».
La Libye, qui ne reconnaît pas Israël, est minée par les violences et les divisions politiques depuis la chute de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi suite à une révolte populaire en 2011. Le pays est en outre gouverné par deux exécutifs rivaux : le « gouvernement d’unité nationale » basé à Tripoli (ouest) et reconnu par l’ONU, et le « gouvernement libyen » dans l’Est, installé par le Parlement et affilié au camp de Khalifa Haftar, l’homme fort de la région orientale de la Libye. Plusieurs manifestations de soutien aux Palestiniens ont eu lieu dans plusieurs villes libyennes, notamment après la frappe meurtrière sur un hôpital de Gaza le 17 octobre.
TribuneEchos avec AFP