Pendant cette période pluvieuse où les criquets envahissent les marchés de Ndjamena et d’autres contrées, les femmes vendeuses tirent proprement leur épingle du jeu.
Un petit tour ce jeudi 14 Septembre, dans les rues de Ndjamena a permis de faire un constat des faits. Les carrefours, les grands axes et les devantures des bars sont bourrés des femmes qui vendent du criquet.
La cuisson de ces criquets dépend d’une femme à une autre.« Si d’autres préfèrent frire à l’huile simple, moi j’ajoute des épices et de la mayonnaise pour donner encore plus de saveurs», martèle Mami, une vendeuse à Moursal.
Selon les constats, les véritables consommateurs de cette amuse-gueule de l’heure sont les femmes. «Soubi ley Djarate Hana miten.», Lâche une dame en arabe local. «Patientez un instant pour que je vous ajoute les autres éléments qui doivent accompagner votre commande » rétorque la vendeuse.
Pendant ce temps, un autre preneur s’impatiente au volant de sa moto. « Il me faut absolument ce criquet avant de rentrer, sinon j’aurai des problèmes avec Mme » se justifie t-il.
«J’arrive à vendre entre 7 à 15 coros par jour, mais toute fois, les bénéfices sont moins par rapport aux années précédentes du fait que le prix de l’huile est passé du simple au double sur le marché», se plaint une vendeuse sur l’axe CA7.
Cependant selon la nuitritioniste Ansou Geneviève, nutritionniste de son état, les criquets ont des vertus nutritionnels imposant. Car manger des criquets permettrait d’améliorer le microbiote intestinal en favorisant la croissance des bonnes bactéries.