Au Tchad, l’éducation est gratuite et obligatoire pour tous selon les textes. Mais sur le terrain la réalité est tout autre. Car, les parents déboursent une certaine somme pour que leurs progénitures soient acceptées dans les écoles publiques.
Déjà cette petite somme que l’État demande pour la prise en charge des certaines dépenses et la gestion des écoles semble être un grand problème pour certaines familles qui n’arrivent pas à envoyer leurs enfants à l’école. Désormais, les parents d’élèves doivent mettre la main dans leurs poches pour pouvoir inscrire leurs enfants dans les établissements publics.
Le ministère de l’éducation nationale et de la promotion civique a pris tout le monde de court en annonçant des hausses sur les inscriptions des élèves du primaire jusqu’au niveau des collèges et lycées d’enseignement général et technique. Cette hausse des tarifs tant décriée par les spécialistes de l’éducation que par le tchadien lambda va certainement mettre un nombre important d’élèves à la rue. Car, les parents avaient déjà beaucoup du mal à payer les tarifs fixés auparavant.
Dorénavant, pour l’année scolaire 2023-2024, les parents d’élèves du primaire vont débourser 2.500F représentant les frais de scolarité et à chaque trimestre une somme de 500F, ce qui fait au total une somme de 4.000F. L’addition est salée pour les parents ayant des enfants aux collèges et aux lycées d’enseignement général, ils payeront 3.000F pour l’inscription et 3.000F chaque trimestre, ce qui donnera un total de 12.000F. Pour les élèves des lycées techniques, les parents devront débourser un peu plus, 10.000F comme tarif d’inscription et 5.000F chaque trimestre, soit 25.000F pour une année scolaire.
Quoi que cette mesure soit une réforme de l’éducation tchadienne qui souffre de tous les maux, les autorités en charge de l’éducation devraient penser à pallier ces mots autrement que l’augmentation des tarifs d’inscription qui, certainement beaucoup de parents ne l’ont pas encore appris. La réforme de l’éducation tchadienne devrait reposer sur la construction des structures éducatives dignes de ce nom, le recrutement des enseignants qualifiés et compétents et non l’augmentation des tarifs d’inscription qui vient s’ajouter encore aux différents maux dont souffre le secteur éducatif tchadien.