En cette période de pluies où la question des inondations est sur toutes les lèvres, elle demeure néanmoins source de querelles entre les voisins. Les inondations affectent la notion du bon voisinage qui existait entre les voisins. Bien que naturelles ou dues au manque d’une politique réelle d’urbanisation, les inondations engendrent des problèmes entre les voisins.
“Prévenir vaut mieux que guérir.”, a-t-on coutume de dire. Ce dicton a tout son sens en cette période où les inondations obligent les habitants à prendre des dispositions pour endiguer cette situation qui perturbe dans la ville de N’Djaména. Les habitants prennent des mesures pour permettre aux eaux de ne pas rester devant eux. Certains tracent des canaux pouvant conduire les eaux loin de leur domicile.
Cette situation oblige ceux qui ont les moyens de construire des caniveaux afin d’empêcher les inondations chez eux. Sauf que certains ne voient pas cette façon de faire d’un bon œil et cela crée des querelles entre eux et leurs voisins. Ils estiment que certains voisins font exprès de faire passer les eaux devant eux pour que l’eau stagne devant leurs maisons.
Chacun pense trouver une solution à sa situation. Mais en le faisant, il provoque ses voisins sans toutefois le savoir. Bon nombre d’habitants prennent mal le fait qu’un de leurs voisins tracent un canal qui passe devant eux. Pour eux, ce voisin est en train d’orienter l’eau de chez lui ou devant chez lui sur l’autre. Et ceci est source de nombreuses querelles entre eux. Certains mettent en avant leur précarité pour s’en prendre à leurs voisins.
Des injures, des fermetures des canaux tracés et même des bagarres telles sont les les principales formes de soucis que l’on observe entre les voisins à chaque saison de pluies. En saison pluvieuse, les voisins se comprennent rarement ou presque pas du tout même s’il existait une parfaite harmonie pendant la saison sèche.
Face à cette situation très délicate d’inondations qui touche chaque année la ville, les uns et les autres doivent conjuguer leurs efforts pour combattre ce phénomène qui semble être une fuite de responsabilité des autorités communales ou en charge de l’urbanisme dans la ville. Les N’Djaménois sont appelés à se comprendre pour ne serait-ce que trouver des solutions pour combattre les inondations et non se diviser.