L’ancien pont de Chagoua au 7e Arrondissement de N’Djaména, délabré par son ancienneté, est devenu un fonds de commerce au profit des douaniers et policiers en poste devant ledit pont. En effet, un groupe mixte composé de gendarmes, policiers et douaniers profite sur les passagers en leur soutirant de l’argent.
Interdit depuis quelques années aux automobiles, l’ancien pont n’est emprunté actuellement que par les piétons et motocyclistes du fait de son état dégradant. Ainsi, en longueur de journée, les passagers traversent des deux côtés du pont en vue de vaquer à leurs occupations quotidiennes.
Malheureusement, les agents qui devaient assurer la sécurité et le contrôle régulier des fraudes, ont complètement dévié de leur mission principale, négociant leurs jetons avec les passagers.
Un témoin, qui requiert l’anonymat, confie à la rédaction que malgré la conformité des papiers de la moto, le propriétaire était contraint de payer une somme de 1.000f à 2.000f voire plus, si malheur faisait qu’il soit arrêté par un agent. “Ils ne savent même pas lire ce qui est écrit sur le papier”, a-t-il ajouté.
Le témoin, qui dit lui-même avoir été arrêté sur la traversée de ce pont, a présenté les papiers conformes de sa moto. Un agent lui exigea de payer une “taxe de garage au sous-poste”. Chose étonnante, il nous fait savoir que les agents se disputent même les passagers.
Dès lors une question taraude l’esprit. Si la sortie de ces agents était légale, pourquoi se disputer les passagers tels des démarcheurs ?
Si cette sortie est reconnue par la hiérarchie, il faut que l’argent puisse entrer dans la caisse. Mais si elle ne l’est pas, les responsables impliqués doivent immédiatement arrêter ce vol à ciel ouvert.