Après la grève sèche et illimitée des magistrats entamée depuis quelques jours par les deux syndicats des magistrats du Tchad SYAMAT et le SMT pour diverses raisons, l’appareil judiciaire est en panne.
Cette énième grève des magistrats entamée depuis quelques jours a des répercussions sévères sur la population puisqu’au niveau du palais de justice, les citoyens ne peuvent plus faire leurs documents usuels.
Les usagers sont condamnés à ne plus faire leurs casiers judiciaires. Les actes de notoriété, de tutelle, les certificats de non appel et de non opposition… sont inaccessibles. Les expéditions de jugement et ou d’arrêt sont tous bloqués pour le moment,
» Depuis hier, je n’arrive pas à me faire délivrer un casier judiciaire alors que je veux déposer mon dossier pour recrutement d’embauche. », se plaint Allasra, un usager. A cette allure, poursuit-il, je risque de rater cette opportunité.
Cette grève empêche aussi les avocats, huissiers de travailler puisque les magistrats, les procureurs généraux, le procureur de la République, les greffiers, les présidents des chambres ou des cabinets d’instructions sont tous inaccessibles.
Il est regrettable pour un pays comme le Tchad qui se dit » Etat de droit » laisser cette situation arrivé à ce niveau. Le gouvernement et les magistrats doivent trouver un terrain d’entente pour que les magistrats puissent répondre le travail.