C’est dans le cadre du projet “lutte contre les violences basées sur le genre et la promotion des droits des enfants dans le canton Koumra” financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par la Fondation ACRA que cet atelier a lieu.
Le président de l’association Sharing Is Caring Foundation Dominique Didéo dans son allocution s’est appesanti sur le contexte du projet qui vise à contribuer à la réduction des violences faites aux femmes et filles et à la promotion de leurs droits au Tchad.
Pour lui, les données produites par l’Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples au Tchad (EDST-MICS) sur la période 2014-2015 montrent qu’au Tchad, 23 % des filles sont mariées avant l’âge de 15 ans et 65 % avant 18 ans, 38 % des femmes de 15 – 49 ans ont subi des mutilations génitales féminines. Également, une femme sur trois déclare être victime de violence physique et 12 % des femmes subissent des violences sexuelles chaque année.
Me Kemguerngué Calliste greffier au parquet de Bongor par ailleurs formateur aux assises souligne que plusieurs lois, textes et ordonnances sont claires à ce sujet et interdisent le mariage d’enfants parmi lesquelles la loi 029 et l’ordonnance 006 portant interdiction des mariages d’enfants et des peines et amendes y relatives.
Les participants ont formulé des recommandations aussi fortes allant dans le sens de l’application des textes, lois et ordonnances mais aussi de la cessation des trafics d’influences sur le personnel judiciaire.