Depuis quelques jours, le pays est plongé dans une pénurie de carburant qui impacte sérieusement la vie quotidienne de la population aussi bien dans la capitale que dans les provinces. Tous les secteurs sont touchés et cela plonge les tchadiens dans une misère sans précédent.
Dès le début de cette pénurie, la société nationale d’électricité et la société tchadienne des eaux ont, via des communiqués, indiqué que par manque de carburant, elles ne peuvent offrir normalement leurs services notamment l’eau et l’électricité.
La population, déjà remontée par les manquements du gouvernement, vient d’être poignardée au dos et ne se cache pas pour exprimer son désarroi. Sur les réseaux sociaux, les places publiques, les grands carrefours etc, les échanges ne portent que sur le sujet de cette pénurie.
Le fonctionnement de tous les services est handicapé par cette pénurie qui, selon plusieurs, est sciemment orchestrée par le gouvernement via le ministère des hydrocarbures pour châtier ses concitoyens.
Tous les services tournent au ralenti à l’exemple des hôpitaux où plusieurs services ne fonctionnent pas faute d’électricité causée par l’absence du carburant; le transport devient aussi de plus en plus pénible y compris les bureaux administratifs et autres. L’aéroport international Hassan Djamous de N’djamena n’est pas aussi épargné car ce samedi, plusieurs vols ont été aussi annulés par manque de kérosène, une situation aussi comique qu’alarmante.
Pour Abdoulaye Sabre Fadoul, ancien Directeur du Cabinet Civil du Président de transition, le gouvernement a sa part de responsabilité dans ce calvaire que vit la population.
“Dans un pays normal, face au calvaire insoutenable en cours, le Chef de l’Etat aurait déjà demis tout le Gouvernement pour sa faillite, à moins que la responsabilité politique ne soit une chimère au Tchad et que le Gouvernement n’est pas là pour servir le peuple.”, réagit-il.
Comme lui, beaucoup de compatriotes estiment que s’il ces types de situation existent encore au Tchad, c’est parce que le gouvernement ne se préoccupe même pas de l’épanouissement de son peuple. Pour cela, ils interpellent le gouvernement à manifestant sa bonne foi en agissant promptement pour pallier à cette crise qui risque de provoquer d’autres situations inimaginables.
Face au cri de détresse émis par la population, le gouvernement ne doit pas continuer par faire la sourde oreille mais doit envisager des pistes de solutions menant vers la résolution de cette pénurie qui est un mal poignant.