A travers ses projets “Autonomisation des femmes”, “Réduire les Violences faites aux enfants”, “Soutenir les droits des enfants marginalisés sous le gouvernement de la transition” et “Lutte contre les Violences Basées sur le Genre”, l’Association pour la Réinsertion des Enfants et la Défense des Droits de l’Homme (ARED) s’est attelée à former plus de 200 femmes, filles et enfants en situation de vulnérabilité très accrue.
Ces bénéficiaires sont formés en couture, mécanique des engins à 2 et 4 roues, installation des panneaux solaires, menuiserie bois, transformation et commercialisation des produits locaux et conservation. Et ce, après 7 mois de formation.
Le maire 2e adjoint de la commune de Koumra Neldjissengar Yairo Nicolas dans son intervention apprécie à sa juste valeur cette formation et encourage l’ARED dans sa lutte contre toutes les formes de violences à l’égard de la personne humaine.
Le coordonnateur général de l’ARED Madjiyera Ngar Alkoa a fait le point sur la précarité de la vie des populations tchadiennes mais surtout les différentes formes de violences qui sont contraires à l’expression d’un État de droit.
A toutes ces formes de violences qui sont : la traite, les viols, les violences conjugales, la tortures, les violences à caractère sexiste et autres, le gouvernement doit prendre ses responsabilités face à ces pratiques vassales et d’arrêter cette hémorragie qui est de trop. Car, dit-il, certaines autorités sécuritaires du Mandoul sont complices de la traite.
Les maris, parents et autres doivent prendre conscience de toutes déviances pour que les enfants, femmes et filles jouissent de leur droit comme énoncé dans la déclaration universelle des droits de l’homme et autres textes, lois et ordonnances du pays, interpelle Madjiyera Ngar Alkoa.
Le préfet du département de Mandoul Oriental Longoh Éloi présidant la cérémonie se dit conscient de toutes les formes de violences auxquelles la population est exposée.
Pour lui, les enfants sont vendus par les propres parents ou enlèves par les esclavagistes. Ces pratiques moyenâgeuses sont contraires à la loi.
Il appelle à soutenir le travail que fait ARED afin que les victimes puissent retrouver leur dignité. Le préfet du Mandoul Longoh Éloi renchérit que le gouvernement mène des actions importantes pour mettre fin à ces pratiques.
Les parents doivent prendre leur responsabilité mais aussi les bénéficiaires de faire preuve de probité morale à mettre en pratique les connaissances acquises mais aussi à la bonne utilisation des matériels reçus pour leur autonomisation.
Les bénéficiaires, quant à eux, n’ont pas caché leur satisfaction avant de demander à l’ARED de faire davantage pour les autres qui souffrent sous d’autres cieux dans les conditions les plus exposées contre leur gré.
Notons que les kits mis à la disposition des bénéficiaires sont entre autres: les machines à coudre, les boîtes à outils de menuiserie et de mécanique, des noix de karité et autres pour l’autonomisation des bénéficiaires.